Impossible à rassasier
Clown
De et avec Daniel Jeanloz
Une plage. Un clown.
Un clown. Une plage.
Si seulement cette plage pouvait servir au clown à se reposer. Mais non. Il y a du monde. Et même... ce clown là, s’il est intranquille, c’est dedans. Dans son cœur et dans sa tête, il est bien certain d’une chose : le besoin de consolation que connaît l’être humain est impossible à rassasier.
Le Projet en deux mots:
Monsieur Pfouïe est un clown désespéré et désespérant, sans illusions aucunes, aspirant encore au repos mais convaincu d’avance qu’aucune sieste ne viendra à bout de sa fatigue morale. D’aucuns pourraient penser de lui qu’il est ennuyeux et rabat-joie, il se considère simplement lucide. Il vit sa vie comme le capitaine d’un navire en perpétuel naufrage, dignement, le regard fixe pointant un horizon bouché.
Et puis il y a ce texte. «Notre besoin de consolation est impossible à rassasier» de l’auteur dannois Stig Dagermann. Un chef-d’œuvre de poésie et de philosophie où l’auteur narre sa quête d’une raison de vivre malgré l’angoisse existentielle, malgré les bonheurs illusoires, malgré la société. Vivre avec raison malgré tout. S’inspirer de la mer qui «porte les navires» et du vent qui «gonfle perpétuellement toutes les voiles» en conservant leur liberté.
Et il y a rencontre entre les deux, un après-midi d’été sur une plage bondée où Monsieur Pfouïe est venu chercher un repos mérité et terminer la lecture de son livre.